jeudi 17 juillet 2008

Enfin en vacances!



Me voilà enfin en vacances! Mes dernières dataient de noël, ça commençait à faire loin.

Le seul inconvénient, chez moi, c'est que les vacances se déroulent un peu comme pour mes week-end : nourriture à portée de main et grande difficulté à y résister.

Depuis lundi, c'est relâchement total! Zermati serait fière de moi, je mange sans aucune culpabilité. Là où il serait moins fière c'est que j'ai tendance à manger constamment au-delà de ma faim. Je me promets toujours de me réguler dans la journée mais j'ai tendance... à ne pas tenir mes promesses.

Et la semaine prochaine, départ en vacances au bord de mer, ça promet d'être épique!

Pourquoi n'ai-je pas la faculté de me retenir d'aller fourrer mon nez dans le placard ou le frigo! C'est agaçant! Surtout après tant de mois de tentatives de régulation.

Un point positif, tout de même, j'ai abandonné ma balance (la pile m'a lâché, ça m'a aidé). Dans un sens, ça vaut peut-être mieux mais au final, je pense assez bien me stabiliser car mes vêtements me vont tout aussi bien qu'il y a 1 mois. Peut-être même que si je cessais de me remplir autant, je dégonflerais un peu (surtout au niveau du ventre!).

Mon objectif ces prochaines semaines est de me stabiliser et je verrais d'ici septembre, voir octobre à reprendre une régulation plus "stricte" car là, je m'offre un peu trop de liberté!

Bonnes vacances à toutes et profitez des bonnes choses de la vie!

xxx

vendredi 27 juin 2008

ça faisait longtemps que je n'étais pas venue vous rendre visite. J'ai eu beaucoup de boulot! Rien avoir avec la méthode, je n'ai pas perdu pied...

Enfin, un peu quand même, mais ça va beaucoup mieux à présent!

J'ai des moments, comme ça, où tout ne se passe pas comme je le souhaiterais. Toujours quelques bouchées de trop que je n'arrive pas à maîtriser et qui m'embêtent. Et puis, je parviens à redresser la barre durant quelques jours et ça me remotive à fond. Mais il y a toujours cette journée où je lâche prise comme si je ne pouvais pas encore accepter de ne pas me gaver au moins une journée.

Je ne sais pas d'où vient ce besoin de me remplir car je n'en éprouve pas du tout du plaisir à le faire. Après, j'ai mal au ventre, je me sens lourde, mal... que du négatif!
Je me dis que mon cerveau va finir par enregistrer ce mal être et va cesser de m'envoyer ces signaux d'envie de vider le frigo!
Bon ça n'est pas pour tout de suite mais avec le temps, j'espère que je contrôlerai mieux ces crises (car ce sont bien des crises compulsives).

Sinon, je ne vous ai pas raconté ma fameuse séance de massage!

Un pur régal et si vous avez la possibilité d'en faire 1 de temps en temps, foncez! Après on se sent légère, en phase avec soi-même et on reprend goût aux belles choses de la vie!

Je voulais remercier sablogine de ses visites et d'avoir pris de mes nouvelles, ça m'a fait chaud au coeur!

Biz

dimanche 1 juin 2008

Dernier bilan.

Petit bilan pour voir où j'en suis.

Ce matin, pesée du 1er juin et résultat: 56.500 soit -0.200 et ça me convient!
Le but étant bien sûr de retrouver une auto-régulation naturelle et son set-point par la suite et tant qu'il y a un moins, je suis satisfaite!

Je ne courre plus après les pertes rapides car je sais qu'elles ne mènent qu'au fameux yoyo.

Je reconnais de mieux en mieux la satiété. C'est comme si mon cerveau était plus réactif. Par exemple, hier après-midi, au goûter j'ai mangé un petit sandwich au fromage. Au bout de quelques bouchées, mon cerveau a dit stop et je suis parvenue à l'écouter sans problème. C'est une grande victoire pour moi.

Le côté négatif, c'est qu'il m'arrive encore de passer outre mes sensations et de manger au-delà de la faim mais ça va de mieux en mieux.

Je ne m'interdis plus aucun aliment et je parviens à trouver les portions qui me conviennent. Je sens que je suis proche du but et qu'il ne manque que quelques réglages.

Et jeudi, c'est le jour de mon fameux massage! J'ai hâte d'y être!

Bonne semaine à toutes!

vendredi 23 mai 2008

La régularité.

Il m'est encore difficile d'être à mon écoute 24h sur 24! Pourtant ça commence toujours bien, je parviens, à présent à écouter mes sensations 2 ou 3 jours d'affilées. C'est déjà pas mal quand on sait d'où je suis partie!
Mais il faut toujours qu'il y ait un grain de sable qui fiche en l'air la belle machine. Tout se passe bien jusqu'au moment où vlan! je n'y arrive plus et là, il me faut 2 ou 3 jours pour redresser la barre.

Le côté positif : je parviens tout de même à me réguler plusieurs jours d'affilées (même si ça n'est que 2 ou 3) et lorsque je serais plus régulière je pourrais enfin miser sur une perte.

Côté perte, je ne sais pas trop où j'en suis, je ne me pèse plus en ce moment et ça me convient très bien. Je pense que je maintiens mon poids grâce aux quelques jours sans couac. Et je ne peux m'empêcher de me dire que si je ne merdais pas les jours suivants, ma perte pourrait être significative!

Peut-être, finalement, que c'est encore trop dure pour moi d'être raisonnable sur une semaine. Je tombe toujours dans la digression, c'est plus fort que moi . Mais l'excès fait partie de ma vie!
Je suis excessive en tout! J'aime la vie, la bouffe, les délires... et les lâchages des vendredi-samedi-dimanche font partis de moi!
Suis-je prête à abandonner mes bouffes-plaisir pour perdre quelques kilos. Peut-être pas encore finalement. Il faut que je reconnaisse que j'aime les moments d'insouciances, il faut juste que je les canalise un peu mieux et ce sera à coup sûr tout bénéfice pour moi!

Finalement, je me dis que je ne m'en sors pas si mal! Du lundi au mercredi : je gère bien, c'est déjà un énorme pas puisque auparavant je galèrais chaque jour!

xxxx

jeudi 15 mai 2008


J'ai fait un truc de dingue aujourd'hui, j'ai pris rendez-vous pour un massage corporel! Je ne me serais jamais crue capable d'un truc pareil! Moi qui ai du mal à accepter mon corps et mes rondeurs (même s'il y a de gros progrès, avant, je me haïssais) j'ai franchi le pas.

Je veux enfin prendre conscience de mon corps, de mes formes et du plaisir qu'il peut m'apporter. Je veux connaître le bonheur, une petite heure et oublier l'apesanteur. Ressortir légère et zen!


Depuis 12 ans, je ne suis qu'une maman et j'ai oublié la femme en moi. Maintenant, je veux aussi penser à moi sans culpabiliser. Je sais qu'il y a du boulot, j'ai tellement occulté ce rôle de femme pour n'être qu'une mère et qu'une épouse. Mais je sens qu'il est temps que je franchisse le pas et que je reprenne ma vie en main. La méthode d'auto-régulation m'a ouvert à la vie, l'envie de renaître tel un papillon après avoir été une vilaine chenille. Bon, là c'est un peu ambitieux mais je ne veux plus être obsédée par la minceur, mon poids, ma balance (que j'ai viré au fond du placard pour ne plus être tentée de la sortir). Je sais que ma rédemption ne viendra que par l'acceptation de ce corps avec lequel je vis depuis de longues années. Rien ne sert d'attendre la minceur pour commencer à prendre soin de soi et à s'aimer sinon dans 12 ans, je serais toujours au même point, à attendre que mes enfants n'aient plus besoin de moi.
Je veux renaître maintenant, vivre enfin ma vie, celle d'une femme heureuse et bien dans sa peau! Je ne crois pas que ce soit trop ambitieux : juste un peu d'amour de soi.
Biz

jeudi 8 mai 2008

La révélation.


Cette semaine, j'ai eu une révélation! J'aime le saucisson!
ça a été une véritable surprise tant je m'étais persuadée que je détestais cela.
Lors de mes périodes de régime, c'était ma seule satisfaction : je parvenais à éliminer le saucisson de mon alimentation sans aucun effort puisque je ne l'aimais pas!
Et puis, en début de semaine, en coupant une rondelle pour mon fils, je me suis surprise à en goûter mais sans aucune conviction et j'ai aimé!
Je n'en étais pas tout à fait sûre alors j'ai dû m'y replonger une seconde fois, histoire de m'assurer que mon palais ne m'avait pas trompé! Et pour la 2e fois, j'y ai pris du plaisir.
Alors bien sûr ma 1ère rencontre avec le saucisson c'est un peu terminé en excès mais depuis j'en mange 2 ou 3 rondelles (selon la taille) midi et soir et ça se passe de mieux en mieux.
Je vais enfin pouvoir profiter du choix des étalages car en France, c'est un peu comme le camembert, il y en a de toute sorte!

La mémoire dans la peau.

En lisant le blog "courrier" de vertige (anti-régime), j'ai réfléchi à cette question : "doit-on faire un régime avant de commencer l'anti-régime?".

J'ai déjà posté une réponse hier soir. Et cette question m'a faite réfléchir plus longuement. J'en suis venue à être persuadée que le corps a une mémoire.
Il se souvient de toutes les maltraitances qu'on lui a infligé lors de tous ces régimes imbéciles. Sinon, il lâcherait du lest dès qu'on diminuerait les quantités alors qu'au contraire, il continue pendant plusieurs mois à stocker en prévision d'éventuelles famines.
Car il a perdu toute confiance en nous et on peut le comprendre, vu qu'au 1er rayon de soleil, on se précipite sur ces fichues magasines féminins pour y trouver le dernier régime en date!

Le dernier régime car si l'on suit celui de l'année dernière qui nous a fait perdre 2 kg en 2 mois et non en 2 semaines, il ne se laissera pas faire (il nous connaît bien!!) et n'en abandonnera qu'1 seul, cette fois-ci.
Donc, comme nous sommes plus intelligente que lui (du moins, c'est ce que nous croyons), on change à chaque de saison de méthode pour le prendre au dépourvu!

Mais n'avez-vous pas remarqué que c'est toujours lui qui a le dernier mot!! Lorsque vous êtes enfin bien dans vos fringues, après vous êtes frustrée durant des semaines entières, il réveille son fameux appétit et vous voilà prise de fringale et vous reprenez illico presto tout les kilos que vous avez si difficilement et douloureusement perdu, avec, même, un petit cadeau en plus!

Alors cessons de prendre notre corps pour un demeuré! C'est toujours lui qui gagne!

Prenons-le à contre-pied : changeons de tactique et cajolons enfin celui avec qui nous allons devoir cohabiter jusqu'à la fin de nos jour!
Pourquoi lui faire la guerre et le maltraiter, le faire souffrir, l'affamer alors qu'il est notre meilleur allié!
Seriez-vous gentille avec votre tortionnaire? Ou passeriez-vous votre temps à le combattre?

Cessons enfin toutes ces idées belliqueuses et laissons-le nous guider. Lui seul connaît nos besoins. Faisons-lui entièrement confiance et il nous le rendra bien!

mercredi 7 mai 2008

En lisant les messages d'un site consacré à zermati, je me suis rendue compte que la plupart des filles suivaient la méthode comme un régime. Elles parlent de leur poids et de leur prise ou perte à chaque ligne. Elles prient pour perdre quelques kilos en 1 ou 2 semaines (à part un régime, quelle méthode pourrait accomplir cet exploit) et espèrent au fond d'elles-même que le miracle existe : perdre du poids en mangeant de tout!

Je crois que la question est plus complexe. Je reste persuadée que notre façon de manger est étroitement liée à notre passé, notre histoire et que, même, si on naît tous régulateur, avec les années, notre comportement change.

Par exemple, en ce qui me concerne, ma mère n'a jamais su me dire je t'aime et elle me le montrait (son amour) en cuisinant des gâteaux, crêpes...tout ce que les enfants aiment.
Si elle avait réussi à me dire je t'aime par des mots et non de la nourriture, je n'aurais certainement pas cet attachement pour la cuisine et surtout les gâteaux et autres mets sucrés.

Lorsque nous tombions, elle ne savait pas nous consoler par des câlins, elle nous donnait une friandise et aujourd'hui, lorsque mon coeur souffre, je ne sais le regonfler qu'avec une bonne glace bien crémeuse.

Notre alimentation est liée à notre histoire et tant qu'on ne fera pas la démarche du souvenir et de la libération, on aura beau tenter zermati, on ne sortira pas de la restriction. Ou alors, un temps et au 1er problème, on s'effondrera et les kilos reviendront aussi vite.

Et non, zermati n'est pas un régime et si vous partez du principe qu'il vous fera maigrir sans effort, vous faites fausse route car le jour où vous délogerez les monstres de votre placard, il vous faudra beaucoup de courage pour les affronter et c'est seulement à ce moment-là que vous vous libérerez de l'emprise de la nourriture. Sans cela, vous vous battrez toute votre vie contre des moulins à vent!

Overdose de gras.

Le week-end dernier, j'ai fait une overdose de gras : barbecue (poitrine de porc, côtelettes...) + pommes de terre sautées, gâteaux à la crème... bref que des bonnes choses qui m'ont pesé sur l'estomac durant 2 jours : résultat je me suis jetée sur les légumes et le poisson, chose qui ne m'étais pas arrivée depuis longtemps!

Je dois dire que ça fait quelques semaines que je me régule correctement et je crois que mon corps avait oublié mes anciennes orgies de gras et de sucré et il n'a pas supporté ce retour en arrière.

Comme quoi, tout excès est néfaste et il vaut mieux apprendre à s'écouter (à mi-repas, je me sentais déjà trop lourde mais j'ai poursuivi en me forçant).
Je suis tout de même heureuse d'être capable de reprendre ma régulation sans même penser faire une diète draconienne pour effacer cet excès.
Et tout en laissant mon organisme me guider vers ce qui le tentait, j'ai ainsi réussi à "soigner" mon estomac sans pour autant me frustrer.

Laissons nous guider et tout se passera bien!

mardi 29 avril 2008

La boulimie, cette maladie!

Comment se fait-il qu'à un moment donné dans la journée, alors que tout paraissait normal, une série d'images de nourriture nous traverse l'esprit et nous amène à nous jeter sur la nourriture sans raison, à part peut-être celle de se punir! Mais de quoi? C'est le mystère complet!

Je fais partie de celles qui connaissent la boulimie mais sans se faire vomir.

Jusqu'à maintenant, j'en ai eu honte. Je l'ai caché à mes proches, à mon mari, mes parents, mes amis.
Mais à présent, je me considère comme une personne malade et je prends soin de moi. Je fais un travail de déculpabilisation et d'acceptation de cet état. Pourtant je l'ai nié si longtemps que c'est comme si je me dédoublais lors des crises et que je me regardais me détruire sans pouvoir réagir.

Aujourd'hui, je prends conscience de mes actes, je les regarde en face et je me sens responsable de cette forme de "suicide" alimentaire. Lorsque je porte un aliment à ma bouche de façon compulsive, je regarde ma main, prends acte de ce geste et cette "reconnaissance" m'aide à réaliser qu'il ne s'agit pas d'un double dont je ne pourrais pas avoir le contrôle mais de moi. Car c'est moi seule qui agit et moi seule qui peut arrêter ces crises.

Depuis quelques temps, je compulse moins, je suis plus "gentille" avec moi-même mais aussi plus indulgente face à mes erreurs, mes défauts, mes ratés... et cela m'aide beaucoup à progresser et à espacer ces moments difficiles que j'apprends à mépriser et qui me rebute de plus en plus!

lundi 28 avril 2008

Mon vélo.

J'ai franchi le pas : je me suis achetée un vélo d'appartement.
ça faisait plusieurs années que je rêvais d'un vélo sur lequel je pourrais m'asseoir et m'adonner (sans trop d'efforts) à une petite heure d'activité physique. Jusqu'à maintenant, je m'étais trouver toutes sortes d'excuses pour y échapper. Bon, tu le veux oui ou non ton fichu vélo!!!!

Et la réponse, samedi, fut oui! Car enfin, je savais que je n'allais pas monter en enfer!

C'est aussi pour cela que j'ai choisi le 1er prix, histoire de ne pas me mettre la pression et devoir le rentabiliser en y grimpant 1h par jour!

J'ai choisi de me faire plaisir et donc d'en faire qu'avec plaisir quand l'envie, la vraie, pas celle qui nous fait espérer perdre 100 calories, se fera ressentir.

Finalement, le sport, s'est agréable (surtout pour une non sportive comme moi!) s'il est pratiqué avec envie, avec amour!

Mon objectif, vous l'aurez donc compris, n'est pas de fondre mais d'améliorer un peu mon endurance et de prendre du bon temps. De toute manière, je ne souhaite pas perdre grâce au vélo car je ne veux pas, le jour où je n'aurais plus de grimper dessus, reprendre ce qu'il m'a permis de perdre!

mercredi 23 avril 2008

L'origine.

Ce soir, j'ai lu le témoignage d'une femme boulimique. Je l'ai trouvé bouleversante et très juste dans ses mots. Elle m'a donné à réfléchir sur mon passé.

Mon histoire est jonchée de périodes douloureuses voir extrêmement douloureuses mais si je songe à mon enfance, les images sont beaucoup plus floues.
Je ne vois pas mes parents à table, par exemple. Je ne me souviens pas de leur comportement alimentaire. C'est le vide total.

Je serais incapable de dire si ma mère se restreignait et si je reproduis inconsciemment son schéma. Je sais qu'à présent elle est dans la restriction totale, elle s'astreint à une discipline de fer alors qu'elle est loin d'être forte.

De son côté mon père est en surpoids. Il commence un régime chaque semaine mais craque le lendemain. Je crois que c'est un épicurien qui refuse de se l'avouer. Il prend plaisir à manger mais en exclue les conséquences.

Son histoire, c'est la mienne : une suite perpétuelle de yoyo! Des pertes euphoriques suivies de reprises déprimantes!

Je n'ai que très peu de souvenirs de mon enfance et je me demande si je n'occulte pas des moments douloureux. J'ai "éludé" cette partie de ma vie pour ne pas en souffrir. Et il me faut faire un effort de mémoire pour sortir une image de ce trou noir, incompréhensible à mes yeux.

Ma vie a commencé le jour où je suis partie de chez moi, à 18 ans. Et mes prises de poids le jour où j'ai compris que le néant m'angoissait. La peur du lendemain, du vide, de la solitude...
Je me suis sentie abandonnée par mes parents (surtout ma mère) qui ne m'ont pas empêché de partir alors que je crevais d'envie qu'ils me retiennent et me disent que ma vie était auprès d'eux, et que je pourrais prendre mon envol lorsque ma situation matérielle serait assise.

Qu'ils me crient leur amour et leur attachement pour moi.
Qu'ils me crient leur peur du vide et de se retrouver seule sans enfant.
Qu'ils me crient leur bonheur de m'avoir mise au monde.

Mais rien de tout cela n'est arrivé, ils m'ont lassé m'éloigner sans réagir, sans émotions. Et c'est le plus douloureux. ça vous vrille les tripes et même aujourd'hui j'en crève et je me remplis de tout cet amour que je n'ai pas reçu en mangeant! Le terme "manger ses émotions" n'a jamais été aussi juste!

Je sais que je n'étais pas une enfant désirée. J'étais la 3e, la "non désirée", l'accident!
L'accident qui bouffe pour qu'on la voit enfin et qu'on s'occupe d'elle!
La protection par la nourriture a été un réflexe instinctif de survi. Des couches de graisse pour préserver cette étincelle de vie : l'espoir qu'on pose enfin un regard aimant et maternel sur moi.

Toute cette débauche de nourriture pour rien!
Ma relation avec mes parents n'a pas évolué. Elle s'est figée dans le temps. Et tous ces reproches tapis comme une bête monstrueuse au fond de moi et qui gonflent sous mes crises compulsives.
Peut-être ne connaitrais-je la paix, alimentairement parlant, que le jour où je parviendrais à faire la paix avec eux. Car je sais que mes compulsions sont plus profondes qu'un simple problème de restriction.

La pardon...il faut que j'y songe. Il faut que je sois suffisamment adulte et sereine pour y parvenir naturellement, sans arrières pensées.
Car qu'y a-t-il de pire que les mensonges? Surtout si l'on en a souffert toute son enfance.

La route est encore longue... mais j'ai envie de parvenir au bout du chemin, même si ça doit être seule, sans l'amour de mes parents.

Depuis quelques semaines, nous sommes envahis de messages publicitaires du ministère de la santé : "pour être en bonne santé, mangez léger, moins gras et moins sucré! S'il y a bien une chose qui m'horripile c'est le discours bien-pensant de nos politiques qui veulent nous dicter notre conduite.


Et notre ministre de la santé, madame Roselyne Bachelot se sentant l'âme d'un robin des bois de la malbouffe nous en fait baver avec ses méthodes soit-disant sensées faire reculer l'obésité en France.

Excuse-moi, Roselyne, mais s'il y a bien quelqu'un qui ne devrait pas nous dire quoi mettre dans notre assiette, c'est bien toi!

Et tu devrais, au contraire, prôner la diversité et faire en sorte que chaque citoyen réussisse à s'accepter et se plaire quelque soit son tour de taille.


Comment peut-on nous servir cette soupe de préjugés alors que l'on sait depuis longtemps que le soit-disant "équilibre alimentaire" est le pire régime qui soit!

Comment peut-on encore tenir ce discours : mangez 5 fruits et légumes par jour! Parce que vu le prix des fruits et des légumes, c'est sûr, va falloir y aller côté heures supp!


Alors, cessez de nous culpabiliser, cessez de nous diriger comme si nous étions des enfants et ouvrez votre esprit à ce qui marche vraiment : l'auto-régulation!

Ne parlez plus de calories mais de faim et satiété! Ce sera plus intelligent et ça aidera bien mieux ceux qui souffrent des régimes et du fichu yoyo!


A bon entendeur...

lundi 21 avril 2008

A la recherche de l'authentique.

Ce matin, j'ai ressorti ma machine à pain (vestige du régime seignalet que j'avais entrepris il y a 2 ans maintenant!). J'avais envie d'authentique. Et qu'y a-t-il de plus authentique que de faire son pain soi-même?
J'ai ressorti du placard mes farines (je les avais acheté récemment, sachant que j'allais bientôt m'y remettre) : farine de seigle, de quinoa et de riz auxquelles j'ajoute (et c'est ce qui fait toute la différence) des graines de courge, de lin et de tournesol. Suffisamment pour que le pain en soit truffé jusqu'à la dernière miette.
Un vrai régal.
Ce midi, je l'ai savouré avec ma purée de pomme-vanille, une pure merveille.

J'avais déjà passé mon week-end devant les fourneaux (quand il pleut, ça occupe) et cela avait finalement réveillé mon envie d'authentique.

Samedi matin, j'étais allée faire un tour dans ma librairie préférée, histoire de trouver un livre sur les légumineuses et graines à germer (je viens d'investir dans un germoir, pour tenter l'expérience). J'ai finalement jeté mon dévolu sur un bouquin de recettes végétariennes très intéressantes, bien plus que les livres de recettes de légumes trop basiques.

J'ai ainsi cuisiné une terrine de poisson sur lit de quinoa et croûte de : poivrons-oignons-tomate. Le tout servi avec une crème de lait de coco-épices à colombo. Un pure délice! D'ailleurs ce midi, en mangeant les restes, j'ai "saucé" mon assiette avec mon pain fait maison et le mariage avec la crème était une merveille.
J'ai aussi préparé une soupe de tagliatelles au quinoa-carottes et poireaux, accompagnée de pain pita.
Le problème, c'est que dès qu'on touche du doigt le paradis, on a du mal à redescendre sur terre!

samedi 19 avril 2008

Cure de désintox.



ça y est! je snobe ma superbe machine!

Depuis quelques temps j'ai cessé de me peser le soir! C'était totalement idiot et cela ne m'aidait pas vraiment à me désintoxiquer.

Mais j'avais beau m'avouer la "débilité" de la chose, j'y revenais chaque soir avec empressement. Et puis, un soir, j'ai oublié et le lendemain je n'en avais plus envie et maintenant, je n'y pense même plus. Et le plus beau c'est que j'apprécie de ne plus me peser! C'est comme si j'avais retrouvé ma liberté et mon comportement alimentaire y gagne puisque je n'ai plus peur de manger trop et de me réguler sur les jours suivants.

Je viens de me défaire de l'une de mes chaînes que je me trimbalais depuis des années. Reste encore à me défaire de mes autres chaînes : la nourriture-réconfort (j'ai tendance à "bouffer" mes émotions), la nourriture "fast-food", surtout le midi, je mange vite et trop, sans être regardante sur la qualité et surtout sans trop écouter mes besoins (j'ai peu de temps avant de repartir au boulot). Mais je ne désespère pas! Qui aurait pu croire qu'un jour je parviendrais à passer plusieurs semaines sans me peser! Pas moi en tout cas! Comme quoi, les choses évoluent dans le bon sens, il faut juste être patiente!

Voilà une nouvelle pierre posée à mon édifice de l'auto-régulation naturelle!