samedi 1 mars 2008

Oh! la tricheuse!

Comment en suis-je arrivée à mentir sur la fréquence de mes pesées?

Au début, victime des régimes et des pulsions, somme toute, normales qui en découlaient, je n'avais pas honte d'avouer que je me pesais tous les jours matin, midi et soir! (Heu, en fait, je n'avouais que celles du matin, je ne voulais pas passer pour une névrosée, non plus!)
Après tout, j'étais bien capable de harceler mon auditoire avec mon obsession de mes kilos, de mes bourrelets et de mes régimes. Je pouvais donc, sans que ce cela ne choque qui que ce soit, reconnaître que ma pesée matinale m'étais indispensable.

Oui, lorsque je ne me pèse pas, j'en profite pour avaler plus de nourriture que nécessaire (ça n'est pas grave puisque je ne verrai pas les résultats sur la balance). Voilà donc une excellente raison de ne pas me défaire de cette règle Ô combien précieuse des régimeuses.

J'étais donc suspendue au verdict de cette hideuse machine (oui, la mienne est hideuse, c'est un choix personnel, je ne voulais pas non plus la trouver chouette, cette fichue garce!), chaque matin, midi et soir que Dieu faisait!
Et j'avoue que les 3 quarts du temps, la sentence me rendait de méchante humeur et réveillait ce mauvais caractère tapi au plus profond de moi.
Rien de bien positif!

Jusqu'au jour où j'ai croisé la route de zermati (enfin celle de son livre) et qu'une apparition divine m'a ouvert les yeux : moi, la gourmande invétérée, la mordue de fromages en tout genre, la férue de cuisine moderne autant que celle de nos terroirs, l'amoureuse des macarons au caramel et beurre salé... Bref! moi la fine bouche, j'allais enfin pourvoir manger de tout... sans avoir à me peser!

Oui, c'est déconseillé de se peser lors de la phase de démarrage. Je suppute aussitôt qu'une légère prise de poids doit être nécessaire avant de se réguler et enfin de perdre ses kilos en trop.

Mon 1er sentiment est celui d'une liberté retrouvée. Je n'aurais plus à être dépendante de cette satanée machine et ce sera ma 1ère victoire!
Seulement voilà, ce sentiment ne dure que l'espace d'une demi-minute, que dis-je : une demi-seconde! Moi la droguée du pèse-personne, la malade du pesage au gramme près (oui, ma balance est moche mais ultra précise!), comment vais-je réussir à me convaincre de la rencarder au placard! C'est qu'elle m'a coûter un bras la garce, il faut bien la rentabiliser! Et à la maison, à part moi, personne ne monte dessus! Je ne peux pas abandonner un si bel investissement sur un simple coup de tête!

Alors, au début, je décide d'abandonner ma pesée du midi, complètement inutile au demeurant puisque le poids "toute habillée avec ses pompes" ne correspond à rien du tout!
Je garde néanmoins celles du matin et du soir.

Et puis, au fil du temps, je me rends compte que ces pesées me bloquent ma régulation naturelle, me laisse dans un état de restriction cognitive permanent et qu'elles sont décidément bien négatives.

J'arrive, après de longs mois de tentatives infructueuses à me contenter d'une seule pesée par semaine (un véritable crève-coeur) mais m'autorise sournoisement celle du soir sans l'avouer à qui que ce soit!
Alors, il est vrai que la pesée du soir est à double tranchant car l'estimation du poids, supputé, du lendemain (vous voyez comme je me complique la vie inutilement!) est très aléatoire.

Mais bon, je ne désespère pas parvenir à abandonner définitivement toutes pesées pour au moins 1 ou 2 mois! En tout cas, lorsque j'en serai à ce stade, cela voudra dire que j'aurai incroyablement progressé et que je serai sur la voie de la guérison.

Affaire à suivre...

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